Hier soir en sortant de l’internet café un type nous suit, bientot rejoint par un copain… pour nous raccompagner et nous remettre aux bons soins de la réception (de quoi je me mele ?) ! Ils sont tellement habitués a prendre les femmes en charge, qu’il leur semble inconcevable qu’on puisse se balader seule। D’ailleurs, de toute la journée on n’en a croisé que 2 dans le bas de la ville : elle préferent rester entre elles bien a l’abri de leurs maisons de la ville haute ; Bitlis est pourtant tres loin d’etre un coupe-gorge.
Ce matin, l’hotel ne servant pas de petit dej (au fait, il s’appelle Hanedan et il y a bien l’eau dans la salle de bain, mais elle est réellement glaciale), nous sommes allées déjeuner a l’extérieur (toasts au »jambon », oeufs, thé, soda : 2.150.000 tl pour deux). Evidemment pas de café, ce qui met toujours Sandrine de mauvaise humeur (elle ne devient fréquentable qu’apres son café) : du coup, elle est ressortie pour aller chercher une boite de Nes dans une boutique ou j’en avais repéré : maintenant, on tend la boite et ils se débrouillent pour nous trouver des tasses et de l’eau chaude. Dans la journée, je me suis trouvé du Nesquik (le matin, je préfere le chocolat) : il ne me reste plus qu’a trouver du lait et les laisser préparer le tout demain a la pastane.
Ensuite grande balade dans la vieille ville qui garde de beaux restes : beaucoup de photos en essayant de planquer les constructions récentes mais délabrées qui gachent le paysage। Les Kurdes sont toujours sidérés de nous voir passer et nous interpellent la plupart du temps en kurde : le kurmandji est parlé partout ici, contrairement aux allégations d’un certain parti qui a imposé le turc comme langue de travail… bien la peine de pleurnicher sur la langue qui ne se perd que dans l’imagination d’une diaspora geigniarde !
A part ça, dans le coin le repas habituel pour 2 est dans les 5 millions… et on vient de se rendre compte qu’on est fliquées par les Kurdes (doivent avoir peur que l’on se perde), meme en pleine journée !