En plus à la pasta, entrent d’abord deux flics (grands et costauds mais pas beaux). Lassés de nous attendre à la table à côté (quand on l’a décidé on peut rester trois heures dans une pasta, autant qu’au restaurant) ils finissent par sortir et se faire relayer par les militaires,
tous des appelés) qui entrent à leur tour d’abord à deux et expliquent en turc à côté de nous à un autre client : « tourists Siirt ». Si on avait des doutes… Donc les autres crétins nous font suivre encore, persuadés que si notre emploi du temps parait si innocent c’est qu’on a forcément beaucoup de choses à cacher (cf. Le Grand Blond avec une chaussure noire). Je vois d’ici les appels : « Chef ! Elles reprennent un cinquieme nescafé, ça veut dire quoi ? »
Pauvres petits. Maintenant il y a six militaires dans la pasta, qui font TOUS semblant de lire le journal, horriblement intimidés par nos regards hilares. Il est deux heures et nous sommes dans cette pasta depuis 11 h 30. Et tout le monde attend.