Kars

Trois heures de car pour faire 130 km. Le record. En plus, à l’arrivée, orage et grosse pluie, une inondation monstre dans Kars, les rues envahies par l’eau, les passants avec de l’eau jusqu’aux genoux et le taxi qui doit naviguer, c’est le cas de le dire, jusqu’à l’hôtel.

La région semble d’ailleurs très pluvieuse. En plein juillet, les blés ne sont pas mûrs, et ils en sont encore à faucher les prés. Comme à Bitlis, beaucoup de petits chevaux, noirs ou bais. Mais les villes ici sont tristes, austères. Si c’est ça l’Arménie, on se demande pourquoi les Kurdes revendiquent un tel pays quand ils ont des villes comme Urfa, Hasankeyf, Diyarbakir. Rino prétend d’ailleurs que Kars, c’est plus la Géorgie que l’Arménie. N’empêche qu’il y eut un gouvernement arménien à Kars dans les années 20, qui en représailles des grands massacres tua beaucoup de Kurdes si bien que les Kurdes de Kars demanderent à la SDN de les rattacher à la république turque.

Le principal intérêt de Kars, c’est Ani, la ville aux cent et une églises, comme la vantent tous les tours… en omettant de préciser qu’étant sur la frontiere arméno-turque, et donc en pleine zone militaire, il est interdit de photographier la plupart des monuments et tout se fait sous contrôle militaire. De toutes façons vu le temps gris, Roxane ne veut faire aucune photo. C’est la supériorité des peintres sur les photographes, eux peuvent représenter la beauté d’un paysage gris… Comment font les photographes quand ils veulent photographier la pluie ?

Bref, demain, retour sur Istanbul.

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