Coup de fil de Selim qui nous invite pour le petit dej étant donné que hier soir on a refusé d’aller chez lui (rapport à Gracieuse). Cette fois, Nesrin prétend qu’on ne peut pas parce qu’on a prévu un petit dej français, mais que lui peut venir. Elle est enchantée de son excuse qui n’est pas un mensonge : un petit dej avec une Française, c’est un petit dej français (me font toujours rire à se sentir coupables de mentir !).
Tour dans un jardin où il y a des chants kurdes et des danses de Hakkari, mais le cercle autour des artistes est trop restreint et le monde devant, ce n’est pas génial pour les photos. Tout le gratin est là, y compris Osman Baydemir qui a fait le déplacement : il tranche nettement sur les autres… Entendu parler de Neuneu 2 fois, mais pas compris à quel sujet…
Rendez-vous pour l’expo peinture-photo amateurs. Tous les photographes veulent mon avis (déclaré éclairé à l’hunanimité) sur leurs créations : pas évident de trouver un mot gentil et différent pour tout le monde !
Au passage des officiels, je croise le maire de Diyarbakir, qui m’ayant reconnue me dit bonjour spontanément… avant de se souvenir qu’il est pas mal encadré. Celui de Batman (qui croit visiblement que c’est à lui que je m’adresse) me fait de grands sourires en prenant une pause de personnage important : pas treès utile, ce n’est pas lui que je vise !
Le concert du soir est plus que médiocre : première fois que je ne vois pas les Kurdes danser. C’est tellement peu intéressant que les spectateurs font causette et cherchent leurs amis pour passer le temps et justifier leur déplacement. Ce n’est bien évidemment pas le discours-fleuve-propagande-simpliste du président du DEHAP qui améliore l’ambiance : il arrive même à se faire siffler par quelques courageux qui profitent de l’obscurité pour se manifester sans trop de risques (en plein jour, ils n’auraient plus jamais l’occasion de le faire).
J’abrège, je préfere encore aller dormir, d’autant que Gracieuse qui m’a maquée toute la soirée me tripote hypocritement le dos : quand elles font ça, j’ai toujours l’impression qu’elles cherchent le meilleur endroit pour planter le couteau !