Batman/Antakya (Hatay) : 11 h, 30 millions. En théorie c’était direct, sur place il y a un changement pour un dolmus à Osmaniye et un autre à Iskenderun (Alexandrette). Sur le chemin, les barrages vident aussi ici les cours d’eau…
Taxi pour la Maison de la Paix où sœur Barbara (allemande) a été prévenue par Gabi de mon arrivée. Elle a rénové de vieilles maisons d’Antioche et héberge des étudiants de toutes confessions. Chacun apprend à faire sa part de travail pour la petite communauté et est tenu d’assister à certains cours (gratuits) d’anglais et de chant. Ma chambre est vraiment bien (il y a même un petit salon), de bon goût, la réputation de la cuisine d’Antakya n’est plus a faire et la cuisinière excellente.
Avant le dîner, les jeunes et Barbara m’invitent a prendre place dans leur cercle (les garçons me font déplacer pour que je sois à côté d’eux) pour rompre ensemble le pain en signe de paix et d’amitié. Le premier dit une prière (ouf, je n’ai pas à inventer !), déchire un morceau de pain et le passe à son voisin de droite (avec le pain) qui fait de même. Quand tout le monde a donné et reçu un morceau, chacun mange celui qui lui a été offert et fait le signe de croix : bien entendu, je me suis complètement plantée de sens !
Kasim me réveille vers minuit (décidément, inutile que je me couche tôt) pour me demander des précisions sur la suite de mon programme. Il veut me rejoindre en voiture et m’accompagner jusqu’à Istanbul (même jusqu’a l’aéroport). Je fais semblant de ne rien comprendre jusqu’a ce qu’il se lasse et me souhaite une bonne nuit… Même en cherchant dans le tas de numéros de téléphone qu’on m’a donnés, impossible de savoir qui est Kazim et où j’ai bien pu le croiser !