Erbil – Amadiya

Petit KurdeNous retrouvons les gosses dans les ruelles de la citadelle. Il ne me faut pas longtemps pour réunir une jolie collection de portraits n’ayant aucun rapport avec le misérabilisme de mise en Europe quand il s’agit de montrer à quoi ressemblent les Kurdes.

Sont mignons comme tout, surtout quand l’un s’estime lésé parce qu’on l’a traitreusement oublié ! Là, ça prend l’air digne de celui à qui on ne la fait pas et ça se plante devant l’objectif jusqu’à réparation du préjudice par le photographe qui a manqué à son devoir !

Beaucoup de petites nanas réellement jolies, quant aux hommes, ils prennent prétexte de faire immortaliser le plus âgé du groupe pour être sur la photo.

Petits Kurdes Erbil

Ici comme ailleurs, les Kurdes ne jugent pas utile de laisser d’adresse pour recevoir leur portrait : l’important, c’est qu’on les emporte un peu avec nous grâce aux appareils.

Jeune fille kurdePetite KurdeMosquée de la citadelle d'ErbilDommage, la mosquée est fermée : je me venge en mitraillant son minaret aux céramiques colorées et l’intérieur de l’ancien hammam qu’un des gamins vient de nous ouvrir.

Malheureusement, pas trop le temps de trainailler, notre chauffeur nous attend à l’hôtel. Direction Amadya par la route de Barzan sur les conseils de Saywan.

Effectivement, c’est beau ! Seul reproche, cette détestable habitude de balancer n’importe quoi n’importe où : ça serait pas mal de commencer à sensibiliser afin que tous les efforts entrepris pour rendre sa beauté au Kurdistan ne soient pas gachés par des monceaux de plastique en tous genres…

Arrivés à Amadya, on demande au chauffeur de nous conduire chez Mrg Rabban, mais il convient visiblement de passer avant au bureau PDK où nous sommes reçus par Yusuf Ahmed, vétéran et principal responsable de la ville si on en juge par les salutations que viennent cérémonieusement lui adresser en quelques minutes une bonne cinquantaine d’habitants.

Il téléphone pour nous sans trop insister à Mrg Raban qui ayant fait l’erreur de ne pas décrocher immédiatement restera un illustre inconnu déclaré injoignable jusqu’à nouvel ordre.

Un peshmerga en civil nous fait visiter les lieux historiques de la petite ville.

Prince guerrierUne ancienne porte de la ville est particulièrement intéressante et bien conservée, malgré une déco incomplète : serpent, pattes de l’oiseau symbole du Badinan et je ne sais quoi qui me fait sortir le téléobjectif… chic alors, la tête d’un prince guerrier !

Si le corps est approximativement reconstitué avec une armure pas tout à fait alignée, le visage est parfaitement visible. Entre cette porte et le cimetière de Salahadin, la chasse au trésor aura été fructueuse !

Amadiya

Amadiya

Au loin, une ancienne medersa que nous décidons de visiter demain. Pour l’instant, la lumière baisse et nous avons peu de temps pour faire la mosquée dont le minaret a été abimé par des obus iraniens.

De retour au bureau, nous n’hésitons pas à faire coucou aux élégants villageois qui écoutent sagement un cours de politique assis dans le jardin : ça perturbe un peu le sérieux de l’assemblée, mais les circonstances n’étant pas courantes, personne ne sera privé de récréation.

Notre hôte nous invite à dîner à Sulav à quelques km et qui semble être l’endroit branché du coin। Plus assez de lumière pour le petit pont qui trone en haut des espaces aménagés, mais il me semble assez récent ou récemment trop restauré.

Repas kurde avec de l’excellente tête d’agneau, puis Yusuf nous annonce que finalement, il est préférable que nous dormions au motel, mieux que les bureaux du PDK। On passe donc reprendre nos sacs accompagnés par des peshmergas qui profitent de l’absence du chef pour lui piquer ses bonbons ! Je sais que ce n’est pas bien de cafter, mais ils sont vraiment trop drôles avec leurs airs de gamins chapardeurs déguisés en militaires !

Yusuf n’a jamais dû visiter le motel qui d’ailleurs était fermé : c’est crade ! Son propriétaire prétend que c’est très propre avec la conviction du marchand tentant de refourguer un tapis synthétique en le faisant passer pour de la pure soie. Comme je lui répète que son motel est un taudis, il tente de nous convaincre que pour le Kurdistan c’est très propre ! Pas question de laisser passer : son hôtel est crade, donc pas représentatif justement du Kurdistan ! Du coup, il consent quand même à nous envoyer des couvertures inutiles et un couvre-lit convenable… toujours ça de gagné, je me voyais mal dormir debout ou sur des draps plus que douteux !

A propos Roxane

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4 réponses à Erbil – Amadiya

  1. duhok dit :

    Une bonne nuit à la belle étoile vous aurait fait le plus grand bien!!
    Tu sais c’est fréquent au Kurdistan.Mais faut bien se protéger des moustiques!

  2. Roxane dit :

    Ca aurait été préférable, mais imagine la tête des Kurdes si les 2 seuls touristes préfèrent dormir dehors !

  3. Tom dit :

    Et puis y aurait pu y avoir des araignées, hein roxane?

  4. Roxane dit :

    Avec tous les peshmergas dans le coin, une araignée n’aurait pas le courage !

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