Après avoir complété pour la 100e fois (au moins !) ma collection sur Galata, vu l’heure on hésite un peu pour le Fener (Rino ayant une fois de plus décidé de ne m’épargner aucune pierre de son nouveau quartier de prédilection).
Pouvoir photographier le chef de file du monde orthodoxe, ça serait vraiment de la chance. Je passe donc le numérique à Rino avec mission de viser et d’appuyer sur le déclancheur autant qu’il peut, et vais me poster dans un autre coin de la cour.
Le temps passe et la lumiere baisse, ce qui va poser probleme à mon téléobjectif, mais inverser les appareils au dernier moment, c’est prendre le risque de ne rien avoir du tout. C’est quand la petite procession s’avance, que je m’avise que je n’ai pas la moindre idée de ce à quoi ressemble le Patriarche : je vais avoir l’air crétin de mitrailler son chauffeur !
Minute de panique pour rien, l’attitude respectueuse de l’entourage de Bartholomé Ier ne laisse pas la place au doute… pas comme le couple télé-200 iso, d’autant que tout se passe très vite.
Si j’ai de la chance, j’aurai un chouette portrait, le Patriarche s’étant tourné vers moi pour saluer (au passage, il a l’air nettement plus sympa que les matons des icônes), sinon, j’enragerai devant le flou d’un des seuls portraits loupés depuis mes débuts photo… enfin, un portrait que j’ai envie de réussir, parce que Tatie Danielle et ses potes en 2000 à l’Assemblée nationale, j’ai réussi à en faire 3 pellicules de caricatures !