Erbil – Citadelle

Monseigneur s’enquiert de notre programme du jour. Quand je lui demande le sien, il nous répond qu’il va travailler (à part prier et travailler, je me demande s’il lui arrive de faire autre chose !) jusqu’à l’heure tardive de la messe… 4 h !  

4h, tard ?! Devant mon air ironique, il concède que ce n’est pas si tard que ça… disons 5 h, mais là, ça a l’air vraiment très tard… J’émets la vague hypothèse d’un possible « léger » retard, ce qui nous vaut un discours sur la liberté qu’il est hors de question de nous restreindre… visiblement à charge pour nous de nous débrouiller avec notre conscience. Ca va, la mienne est très compréhensive, elle assumera.   

Boutique de tapis - Erbil

Boutique de tapis - Erbil

D’après Saywan et certains journaux français, le bazar aurait été en partie rasé, et on craint le pire pour la zone historique qui environne la citadelle. Rabban se fout gentiment de nous, prétendant qu’il a un stock de mouchoirs pour sécher nos larmes. Il ne voit pas en quoi des baraques insalubres devraient mériter un tant soit peu d’intérêt, mais bon il est solidaire avec ses mouchoirs.  

Citadelle d'Erbil

Pershmerga

 

Il y a de l’amélioration côté télécoms, depuis la dernière fois. Nos portables français fonctionnent en partie et nous sommes joignables, même si nous ne pouvons pas toujours appeler.  

al-Qazwini

al-Qazwini

Change au bazar : 154.000 dinars pour 100 €.

 

En fait, le bazar est toujours là : on en fait le tour pour trouver ce qui a été rasé. Il y a bien une petite partie en chantier, mais c’est de l’autre côté de la citadelle, où les boutiques était vraiment insalubres et sans intérêt historique. A la place, ils ont prévu un parc, une banque ou autre chose, selon les différents interlocuteurs interrogés sur le ce sujet. On comprend mieux les sarcasmes de Monseigneur qui a effectivement dû nous prendre pour de gentilles crétines : merci Saywan ! 

 

Roses sauvages

Roses sauvages

Arrêt photo devant Al-Qazwini (pas Amedê Khani comme le prétendent certains journalistes !), et séance avec le peshmerga qui vieille à l’entrée de la citadelle. Voilà, comme ça, ça m’évitera a l’avenir les reproches de certain(s) parce que j’avais des peshmergas UPK (normal, ils m’ont quand même amenée à Mossoul), mais pas PDK. En attendant, celui là est prêt à rendre les armes (au moins la sienne) pour que je puisse prendre Sandrine avec.

   

On se balade dans la citadelle envahie d’herbes et de fleurs des champs. Le drapeau du Kurdistan flotte toujours fièrement, mais il est pas mal mité depuis la dernière fois !  

 

Diwan

Diwan

On déniche un divan construit il y a 110 ans, charmant et bien conservé, que je n’avais pas vu jusqu’ici et on s’informe sur l’incendie qui aurait détruit il y a quelques mois le musée du tapis. En fait, c’est une annexe qui a cramé, on espère juste qu’elle n’abritait pas trop d’objets anciens. J’ai le temps de photographier le tas qui a brûlé, avant que les ouvriers ne l’enlèvent…  

Portrait Kurde

Kurde

Le gardien de la citadelle nous explique qu’elle est toujours en restauration et qu’il y a des zones dangereuses interdites au public (pas grave, j’ai déjà), mais en compensation, il nous offre de la doc et des photos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

International hôtel Sheraton

Restaurant hôtel Sheraton

Dej au buffet (excellent) du Sheraton pour 75.000 dinars. Ils nous donnent une addition qui mentionne « sans alcool ». C’est vraiment hypocrite de facturer à part nos deux bières, mais s’ils le font spontanément, c’est que ça doit servir à beaucoup de pouvoir boire tout en présentant une facture clean !

 

On rentre à l’évêché à une heure raisonnable, sans se précipiter à la messe pour autant. Le numérique c’est bien, mais je trimballe un tas de câbles hallucinant, sans compter les multiprises et autres adaptateurs, et  j’ai au moins deux heures de boulot par jour ici dont me dispensait l’argentique.

 

Livre de prières

Livre de prières

On passe à St Joseph vers 7 h, avant la fin de la messe pour quelques photos. Du haut de la mezzanine qui n’existait pas en 2007, la vue est parfaite et on profite de la chorale par la même occasion.

 

En sortant, Matran Rabban qui avait bien dû noter notre absence, s’étonne : « Vous étiez à la messe ?». Comme il n’ajoute pas la question qu’il se pose réellement (depuis quand ?), on peut lui répondre oui en toute bonne conscience. Comme j’ai applaudi la chorale, on a des témoins de moralité au cas où…

 

Il nous laisse pour aller porter les Saints Sacrements à des malades et des personnes handicapées, mais bien évidemment sans nous préciser combien de temps il pense s’absenter, et si on « peut/doit » l’attendre, ou pas.

 

On décide d’aller plancher sur ses indications mystérieuses au pub d’à côté : cher (45.000 dinars) et en prime, mon kebab est le plus mauvais que j’ai jamais mangé !

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