Taxi collectif pour Duhok : à 4 passagers, ça fait 10.000 dinars chacun, ce n’est pas ruineux et c’est rapide. En fait au garage, ils demandent toujours avec combien de personnes je veux partager la voiture, et on répartit le prix de la course. Covoiturage efficace et comme je suis la seule femme, j’ai généralement droit à la place du passager avant, donc je suis bien installée pour un prix dérisoire.
Le taxi me dépose à l’hôtel Bircin tenu par une femme, ce qui est rare : 30.000 dinars, ça ne vaut pas plus, mais le drap est propre, la petite baignoire aussi, il y a Internet… et un ou deux cafards dans la salle d’eau.
Après-midi au bazar, je n’ai que la rue à traverser. Je teste une pâtisserie qui propose aussi des jus de fruits frais pour presque rien : 2500 dinars pour un grand verre de jus de grenade et un chou avec de la crème très sucrée comme tous leurs gâteaux.
Il y a un peu plus de femmes sans foulard ou avec le foulard kurde qu’à Erbil, mais dans le coin il y a aussi des Chrétiens et des Yézidis. Les Kurdes sont fidèles à eux-mêmes, curieux et prêts à se précipiter pour me rendre service, surtout ceux qui parlent un peu anglais ou un peu turc, ce qui m’aide bien pour expliquer aux chauffeurs de taxi où je veux aller.
Je m’abonne au resto du coin qui doit être turkmène (plusieurs employés parlent turc et la télé diffuse des chaines turques) : une paire de pide, une soupe, une salade (offerte), un coca, une bouteille d’eau et un thé : 3.500 dinars (environ 2,50 €). Les serveurs, le cuistot et le responsable se relaient pour venir me parler… et répondre aux questions que les autres clients brulent de me poser.