L’agriculture dans la région s’est un peu développée depuis 2 ans, mais ce qui a le plus poussé, ce sont les immeubles.
Ce matin, nous allons au monastere a quelques kilometres de la ville, en taxi (15 000 000 tl) : il n’y a pas de dolmus. Nous arrivons bien évidemment a la mauvaise heure (horaires indiqués : 8 h 30 – 10 h 30 / 13 h 30 – 15 h 30), ce qui nous laisse 2 heures pour faire un tour dans la campagne et me permet de prendre de jolies vues du monastere au télé. De pres, comme tous les monuments, entre les pylones, les cables électriques, l’inévitable drapeau turc et autres antennes paraboliques, ça fait carrément anachronique.
L’entrée est repoussée a 14 h pour une raison inconnue, mais une fois a l’intérieur, on a l’heureuse surprise de retrouver le bestiaire fantastique que nous poursuivons depuis 2 ans et demi dans tous les coins du Kurdistan turc : paons, dragons, gazelles… 6 pellicules.
Si dans la suite du parcours on tombe encore 2 fois sur ce genre de découverte, je risque d’etre a court avant la fin, malgré la provision initiale de 85 films ! Le plus problematique c’est la chaleur : je passe mon temps a essayer de protéger les pellicules et les appareils en espérant éviter les déteriorations. C’est d’ailleurs raté pour le flash dont la griffe de contact s’est cassée sans explication logique, malgré les 2 heures d’entretien journalieres.
La visite est gratuite et le gamin qui nous a guidées refuse qu’on lui donne quoi que ce soit. Le taxi qui est revenu nous chercher et nous a attendues plus d’une demi heure ne nous fait payer que 10 millions.
De retour a Mardin, je tente une nouvelle fois, mais sans trop d’espoir, de trouver un angle qui donne l’illusion de l’ancienne ville : peine perdue ! Tentative tout aussi inutile qu’il y a deux ans : la ville blanche est définitivement défigurée…
On rentre a l’hotel en bus (dont le chauffeur refuse de nous faire payer) pour nous précipiter sous la douche et un masque de biafine, histoire d’éviter de virer crocodile : rien trouvé jusqu’ici de plus efficace pour lutter contre les effets du vent et du soleil conjugués.
Ce soir, resto normal avant de retrouver les kebap : soupe et saç kavurma (morceaux de boeuf cuits au four avec de la tomate – 11.000.000 tl le repas pour 2 avec boisson et thé). J’ai aussi acheté des cerises jaunes : les fruits sont délicieux en cette saison, pas comme les trucs fadasses qu’on trouve a Paris…