Départ du Centre Lalesh pour Lalesh à 11 h 30 : une heure de retard au Kurdistan, c’est encore de l’avance !
La météo hésite, mais la poussière moins présente qu’hier laisse un peu de place au soleil. Je préfère commencer par les extérieurs, le temps en montagne étant capricieux, c’est plus sûr, d’autant que des photos grises de Lalesh, j’ai déjà.
Nos deux accompagnateurs yézidis font leur possible pour me trouver des vues sympa, mais on se demande qui sert de guide à qui vu qu’on semble plus familière du site qu’eux !
Par contre, cette fois, nous avons droit à la démonstration de tout un tas de rites qu’il convient de respecter un peu partout dans le Temple de Lalesh.
Un vrai parcours de jeux digne d’une cour de récré où les étapes consistent à courir le plus vite possible, y compris pour les mamies, lancer un caillou dans un trou, un foulard sur un mur, dénouer des noeuds sur des foulards (qui passe son temps à les faire ?)… le tout parsemé de voeux et de chance en cas de réussite aux « épreuves ». Une religion taillée sur mesure pour les Kurdes et leur âme de gamins joueurs !
Sandrine participe pendant que je photographie, mais arrivés à la source sacrée du Temple yézidi, le gardien qui nous accompagne n’y tient plus : j’ai laissé passer plein de chances dans tout le Temple de Lalesh, il n’est pas question que je reparte sans sacrifier au dernier rituel ! Je vais donc patauger et m’asperger d’eau froide jusqu’à ce qu’il décide que j’ai bien fait le plein de chance… reste plus qu’à attendre que mon jeans veuille bien sécher en essayant de ne pas glisser sur le sol en marbre transformé en patinoire.
En attendant, un goûter nous attend dans l’immense salon de réception avec notamment des pâtisseries maison et les fameux oeufs « de Pâques » que toutes les communautés offrent en ce moment. Chez les Yézidis, la tradition veut que pour manger son oeuf dur, il faut le cogner contre celui de son voisin. Celui qui casse sa coquille repose le sien pour ne pas attirer la malchance : notre chauffeur se passera donc d’oeuf pour l’instant.
Ca a été un vrai bonheur de marcher pieds nus tout l’après midi : faut juste faire gaffe à ne pas écraser machinalement sa clope !