Après le (copieux) petit déj., Sheikh Hassan me demande de photographier sa femme qui, me confie-t-il, est très belle et fume deux paquets de cigarettes par jour, mais elle est libre, me précise-t-il…
En quelques jours, j’ai beaucoup entendu cette phrase chez les Yézidis : Tu es libre, ils sont libres, elle est libre…
Pendant que j’y suis, je photographie tout le monde : Sheikh Hassan (qui est prof. et fermier), Sheikh Sheerin (sa femme), Sheikh Cihan (la sœur de Chère Sheikh), Sheikh Jiyan (Chère Sheikh), Sherif (un enseignant), Ido (un cousin), et une voisine (Murid) qui a fait une teinture et s’est maquillée exprès pour moi.
Avec les filles, nous faisons un tour du village avant de déjeuner, et avant que les Sheikhs Hassan et Chère me raccompagnent à Duhok.
Luqman a demandé que je passe 5 mn pour lui dire au revoir à Sheikhan. Finalement, après avoir pris la pose pour la millième fois de la semaine, on l’embarque avec nous au Centre Lalesh.
Yusif qui ne comprenait pas ce qu’était une panoramique est scié des photos du meeting PDK et de celles de Neçirvan : doit toujours se demander comment je peux être partout à la fois.
Il me donne une vidéo avec des chants religieux yézidis pour que je récupère la bande son, et tient à me raccompagner à l’hôtel.
Je sais qu’il y a des bus pour la Turquie, et TOUS mes contacts ici m’ont promis de téléphoner à l’agence, de me noter l’adresse en kurde, de m’y accompagner… et ont tous mystérieusement oublié : ils sont capables de m’organiser n’importe quoi, mais dès qu’on parle départ, tout le monde devient amnésique !
Heureusement, Shivan, qui s’est montré un organisateur et un assistant adorable et plus que parfait, vient à la rescousse et se débrouille au téléphone avec mon chauffeur attitré. Sa principale mission du jour étant de lui soutirer un juste prix, vu que je le soupçonne de ne pas pratiquer le tarif syndical : la dernière fois à Sheikhan, j’ai dû faire le forcing pour qu’il accepte que je le paie !