Tom arrive d’Istanbul apres avoir été trimballé à Urfa par un mystérieux détour de son car.
On négocie une chambre double (avec ouverture sur l’extérieur) pour 30 YTL. Le mec prétendait nous faire payer 3 lits, mais une menace d’aller dormir a Batman l’a rendu brusquement plus raisonnable.
A. Vahap Kusen, le maire DYP de Hasankeyf et enfant du pays, ne nous apporte pas beaucoup plus d’infos que je n’en avais déja, à part que le chomage est de 90 % dans le village. Il est tout a fait d’accord pour que toutes les bonnes volontés donne un coup de main pour sauver le site du barrage qui doit le faire disparaitre, et pour convaincre SIEMENS d’empêcher sa filiale d’investir : tous ses voeux accompagneront visiblement les initiatives, pendant qu’il continuera à se convaincre que Hasankeyf ne peut pas disparaitre…
Sophie part à Diyarbakir pour une conférence de presse que doit y donner Erdogan, déplacement parfaitement superflu : suffit de regarder la télé ou de lire les journaux, ce qu’elle fera d’ailleurs pour pondre son « article ».
Avec Tom, on fait un tour au site archéologique du village et je l’informe au passage que j’ai apris hier qu’il y aurait des scorpions mortels. Résultat, il n’arrête pas de voir des peaux de serpents, alors que je n’ai encore jamais vu la queue d’un seul dans la région et que mes seuls scorpions étaient stambouliotes.
Ensuite, direction le mausolée de Zeynal Bey dont la vue lointaine en dolmus m’a donné les pires craintes. Craintes confirmées ! L’université de Konya s’est chargée de la restauration : un massacre ! J’en pleurerais si je n’étais pas aussi furax ! Ces crétins ont creusé la base sur environ un mètre pour y mettre une pierre blanche qui n’a rien a voir avec la matiere d’origine et qui est censée prendre la couleur du turbeh au fil du temps… et faire pousser des céramiques pour remplacer celles saccagées aussi peut-être !