29.700 dinars pour Internet, mais nous sommes au Sheraton et nous y avons quand même passé 2 h 30.
Taxi pour le parc des martyrs. Sous le soleil, c’est aussi magnifique que prévu : des roses, des roses, des milliers de roses ! Une profusion de variétés, de couleurs et d’odeurs sublimes, un vrai jardin d’Eden !
On se fait un dej/goûter près du bazar. Malgré la chaleur, on risque un kebap (avec 2 bouteilles d’eau : 4.000 dinars), avant d’aller à la chasse à la carte Sim qu’on trouve relativement facilement (40.000 dinars).
Tour photo au bazar : ils sont tous craquants avec leurs sourires intimidés et ravis. Je ne sais plus où donner de l’objectif, et l’air fier de ceux que je photographie nous fait marrer : les voisins de boutique n’ont pas fini d’en entendre parler !
Je fais une provision photo des produits courants : miel (celui avec les alvéoles), gomme arabique, épices, résiné, fromage, tapis, mousseline de Mossoul (évidemment)…
En sortant, comme je ne supporte plus le poids du matériel (j’ai les courroies incrustées dans les épaules), on décide de faire une halte pour boire un de ces jus de fruits aux couleurs délirantes quand un militaire pas kurde nous arrête.
Il a passé six mois à Bagdad et avant de retourner chez lui aux Fidji, il a trouvé plus prudent de passer ses derniers jours à Erbil « où il n’y a pas de problème de sécurité ». Franchement sympa et absolument ravi d’entendre parler anglais.
Direction le Sheraton (les mauvaises habitudes se prennent plus vite que les bonnes !) où deux peshmergas nous ayant saluées, se ravisent et me rappelle à grands cris : si je peux photographier les dessins sur le mur de sécurité, je peux bien les photographier eux ! En fait, ils n’attendent tous visiblement que ça, mais sont trop bien élevés pour demander… sauf évidemment si je ne le fais pas spontanément.
Le change au Sheraton (jusqu’à 22 h) est plus avantageux qu’à l’aéroport : 175.650 dinars pour 100 euros.
Comme on a mis la carte Sim dans le portable de Sandrine qui n’est pas débloqué (le portable, pas Sandrine) et que le mien est resté à l’hôtel, on a une bonne excuse pour glandouiller encore une soirée plutôt que d’appeler nos contacts pour organiser la suite. On s’excusera demain de les avoir faits attendre pendant deux jours, mais sans téléphone…
Le taxi du retour est folklo. Il nous serre la main, mais ne me rend pas la mienne, mais alors pas du tout. Passées les quelques secondes où le doute n’est plus permis, je la reprends de force, enfin j’essaie, mais peine perdu. Il s’accroche ferme, pose sa main sur mon genou, essaie de prendre celle de Sandrine, et comme il n’a que deux mains, évidemment, le volant vit sa vie.
Ce n’est pas un petit mec mal élevé qui va nous impressionner, mais on ne tient pas franchement à se planter en voiture. On le remet donc fermement à sa place avec les mains là où il faut bien en vue sur le volant et comme on n’a jamais vu ça au Kurdistan, bien qu’il prétende être Kurde, on passe aux questions. Ouf, l’honneur kurde est sauf, c’est un chrétien d’Ankawa ! N’empêche, on ne voudrait pas cafter, mais c’est les peshmergas qui nous ont confiées à lui !