Salahaddin – Shaqlawa – Bexal – Geli Alibeg

Ibrahim Hassan

Ibrahim Hassan

Pir Xidir appelle avant 9 h : il nous rejoint ici à midi. En attendant, petit dej pas génial : yaourt (je deteste) et une sorte de beurre de cacahouette liquide… je me contente du pain et du Nes que nous avons apporté. 

Pas question en plus de faire la causette avec les autres clients : comme certains nous ont saluées, le serveur met 2 paravents pour nous protéger des regards : de quoi je me mêle ?!
 
On repasse au PDK pour remercier Ibrahim Hassan de son aide, ce qui a l’air de l’étonner d’autant que nous n’avons rien a lui demander… bonjour la reputation des Occidentaux ! Du coup, il nous donne son numéro de téléphone et tient à une mutuelle séance photo avant de partir.
 
Cascade de Bekhal

Cascade de Bekhal

Pir Xidir nous attend à l’hôtel avec son secrétaire et son chauffeur. On commence par Bexal où la force de la cascade est impressionnante. Dommage, le mauvais gout des amenagements aussi.  

Cascade de Geli Ali Beg

Cascade de Geli Ali Beg

Dej à Geli Ali Beg près d’une autre cascade à la force tout aussi impressionnante et où là encore les aménagements ne laissent pas beaucoup de place à la photo.   

Direction ensuite Shaqlawa où nous remontons en voiture pour un autre endroit d’après Sandrine, pour Erbil où nous n’avons pas l’intention de retourner maintenant d’après moi.  

Tente de nomades près de Geli Ali Beg

Campement de nomades près de Geli Ali Beg

J’insiste pour qu’elle se fasse confirmer la destination, l’experience aidant (voir UPK 2005) j’ai l’intuition qui demarre au quart de tour ! 

Exact, il avait bien l’intention de nous embarquer pour Erbil sous prétexte de passer la soirée ensemble. Ca negocie ferme, mais on tient bon : pas l’intention de perdre encore du temps pour un kebap… il ne s’attendait pas a ça, à priori c’est la première fois que deux nanas tiennent tête à un Pir député.
 
Je suis furax. On avait prévu de le rejoindre demain pour faire un tour de villages yézidis et de Lalish, alors qu’il savait très bien qu’il n’était pas libre pendant au moins 3 jours… visiblement nous étions priées d’attendre sagement à Erbil et de faire une croix sur nos projets. Ben voyons !
 
Canyon dans la région de Shaqlawa

Canyon dans la région de Shaqlawa

 A Shaqlawa il y a pas mal d’Arabes qui ne pouvaient plus vivre du côté de Bagdad. C’est le cas du patron du Newroz (30.000 dinars + 5.000 pour le petit dej) et probablement celui des serveurs du resto Meedia (bouffe très médiocre et addition à vérifier soigneusement). 

La ville n’est pas très grande, mais elle est sympa et connue pour ses rues ombragées très appréciables en ce moment.
 
Vers 11 h, il n’y a pas d’électricité à l’hôtel et comme nous n’avons pas envie de dormir, nous décidons d’aller au Dilan faire une surprise à une vielle connaissance… effectivement, Saido est surpris, un peu méfiant au debut d’avoir la visite de l’OFK, mais il se rasure quand nous acceptons de boire une deuxieme bière : ben oui quoi, ca nous arrive aussi d’être très cool, suffit de nous prendre par les sentiments !
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Erbil – Saladin

Comme ici je dors comme un bébé, ce matin je suis en pleine forme ce qui me permet de rattraper un peu le retard du blog en attendant que Sandrine émerge.  Petit dej dans le salon de l’hotel apres avoir fait provision de Nes et de patisseries et départ a 13 h pour Salahaddin (3/4 d’heure, 30.000 dinars).
Citadelle de Salahaddin

Citadelle de Salahaddin

Le taxi s’arrête à l’hôtel Meedia où il n’y a pas de place. Nous redémarrons donc avant d’être arrêtés par les cris de gardes et de peshmergas. Le chauffeur fait demi tour et se fait engueuler pour avoir fait demi tour… logique ! D’après les explications, il n’avait pas le droit de faire demi tour et il n’a pas le droit d’être là. Nous si, donc ils s’emparent de nos sacs et le renvoient d’où il vient.

Cimetière de Salahaddin

Cimetière de Salahaddin

L’hôtel n’a que 5 chambres et c’est en fait une caserne pour peshmergas. Cher (70.000 dinars), pas de clim., et crade à tel point que nous mettrons les kefiehs sur les taies d’oreillers et que reflexion faite, je dormirai en jeans. Par contre une presque caserne c’est marrant et pratique vu que le bureau politique du PDK est pratiquement en face.

Comme visiblement personne ici n’est plus au courant qu’en 2005 qu’il y a une citadelle, nous traversons pour demander de l’aide à Ibrahim Hassan : il nous trouve un chauffeur qui connait la route et tient à nous préparer un papier pour éviter les problèmes aux contrôles. Précaution parfaitement inutile, mais sympa quand même. 

La citadelle n’a pas changé, mais je n’avais pas prévu qu’il y aurait autant de végétation en cette saison. Les tombes du petit cimetiere sont planquées sous d’énormes chardons : pas simple pour faire un relevé précis et pour les photos.

Le soleil cogne, mais la montagne est splendide, majestueuse et remplie d’odeurs de fleurs et de fruits. Un vrai regal apres pres de 10 jours de mauvais temps. 

Tortue turque - Salahaddin

Tortue turque - Salahaddin

Les poivriers (barou en kurde) parsèment le paysage et le chauffeur nous fait faire une longue balade jusqu’au coucher du soleil (110.000 dinars pour 4 heures)… 6 gigas de photos aujourd’hui, je me sens nettement mieux !

Diner dans le jardin de l’hôtel où nous attend un bar à bière… normal, faut bien occuper les longues soirées des peshmergas !

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Hewler

Drapeaux kurde et français

Drapeaux kurde et français

Change et Dej au Sheraton où nous croisons les filles. 

Khasro n’ayant pas rappelé malgré mon SMS de ce matin, nous les suivons au bazar où elles veulent notamment, et entre autres, acheter des tapis. Ca intéresse Sandrine qui veut s’en ramener un et ça me permettra de faire quelques photos (le temps est toujours gris).

Taxi pour rejoindre Ahmet à son bureau : avec huit ans d’expérience, il rappelle immédiatement au premier SMS. Il nous plante une bière dans la main et ses collaborateurs sont priés d’aller faire les courses, et la bouffe pendant qu’il y sont.

Mousseline - Bazar d'Erbil

Mousseline - Bazar d'Erbil

Visite rapide malgré ses protestations, d’autant qu’il a bien noté que nous dormions à l’hôtel et pas chez lui comme promis, mais nous avons rendez-vous demain à huit heures pour un pique-nique dans la région de Saladin.

Rendez-vous à 8 h pour une heure et demie de route, là déjà on râle. Personne ne sera au rendez-vous avant au mieux 11 h et en étant très optimiste. Se lever à 6 h 30 pour poireauter des heures, on apprécie moyen, mais les Kurdes en costume traditionnel, je ne suis pas contre pour les photos, surtout que les connaissant, je pourrai aussi prendre des danses, d’autant que la météo promet enfin du soleil.

En rentrant à l’hôtel, appel de Rushan : rendez-vous avancé d’une demie heure. Là Sandrine craque : heu, tu y tiens tant que ça où je peux annuler ? Annule, j’ai besoin d’être de bonne humeur pour prendre de bonnes photos, et là je risque de râler toute la journée d’avoir attendu pendant des heures, alors que je savais d’avance que personne à part nous ne serait ponctuel.

Notre première expérience de ce genre d’expédition, c’était en Syrie. La veille au soir, tout le monde avait reçu l’ordre d’être prêt à partir à 7 h du matin, pour voyager à la fraiche. Evidemment, même si ça faisait tôt, à 7 h tapantes, nous étions prêtes… à attendre que les autres se réveillent, le premier qui a ouvert un œil ayant quand même attendu 11 h. Tout ça pour s’entendre dire d’un air étonné «Alors vous, quand on vous demande d’être prêtes à 7 h, vous êtes prêtes à 7 h ???»… Gggrrrrr !

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Erbil le retour

En fait, l’hôtel c’était bien 70 $ et pas 40 $. La pseudo négociation de Pir Xidir c’était que puisque nous avions refusé que le centre Lalish nous invite, il fallait nous faire croire que l’hôtel acceptait de baisser à 40 $… c’est au moment de régler que nous nous sommes rendu-compte qu’il avait donné pour instruction de nous faire payer 40 $ et de lui envoyer le reste de la facture… incorrigibles !
 
A un contrôle sur la route d’Erbil, Sandrine tend son passeport avec la lettre du GRK signée par Saywan. Le chauffeur qui doit être connu puisque tous les contrôles jusque là se sont contentés de lui adresser un salut respectueux, est brusquement très fier et tient à s’arrêter à tous les contrôles pour leur brandir sous le nez le fameux papier : il ne transporte pas n’importe qui et il tient à ce que ça se sache !
 
Aubergines farcies

Aubergines farcies

Soirée chez Ozlem : 6 filles dont une jeune députée (toutes élégantes à part nous évidemment), trois mecs, et un repas prévu pour un régiment ! C’est bon mais impossible d’en manger ne serait-ce qu’un quart, et encore, on refuse ce qui devait être préparé au dernier moment.

Les Kurdes (et Kurdistanis si j’en juge par Monseigneur Rabban) sont des dingues de photos : les flashs des numériques crépitent sans répit !

Khasro, à qui j’ai laissé un SMS il y a 5 heures pour le prévenir que nous étions à Erbil, me rappelle. Je l’informe que je passe la soirée chez des amis. Réponse : «C’est bien (…) tu peux venir maintenant ?». NON ! JE SUIS CHEZ DES AMIS !!! En gros, faudrait les attendre des heures et même des jours entiers et tout laisser séance tenante dès qu’ils sont libres. Enfin, ce n’est pas grave constate-il puisque maintenant que tu es à Erbil, on aura du temps pour se voir.

Purée de piment

Purée de piment

L’expérience aidant, je préfère l’informer que nous ne serons pas ici en permanence, histoire qu’il arrive à s’organiser, d’autres dans le passé ayant subi avec étonnement des expériences douloureuses pour avoir compris un peu trop tard…

Comme nous ne nous sommes pas installées chez Ahmet (je sais, nous avions promis) et qu’il y a plusieurs personnes qui le connaissent, inutile d’espérer qu’il ne sera pas au courant. Je demande à Sandrine de lui envoyer un SMS pour le prévenir de notre présence et que nous passons la soirée chez des amis, mais que nous irons le voir demain. Il rappelle dans la seconde. «C’est bien (…) vous pouvez venir maintenant ?»… va falloir automatiser les réponses !

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Dohuk

Drapeau kurde - Duhok

Drapeau kurde - Duhok

L’hôtel Hallal est confortable et ils ont bidouillé les prises normes GB pour pouvoir brancher les appareils aux normes françaises (entre autres). Dans tout le Kurdistan, les maisons et les hôtels sont visiblement équipés de prises GB et il y a généralement un adaptateur pour la télé et un pour le frigo : point. Pour le reste, les appareils étant aux normes françaises, ils forcent sur les prises ce qui les rend inutilisables ailleurs.

 
Comme je n’ai pas l’intention de flinguer mon matériel, il faut jongler dans le meilleur des cas avec la prise télé et l’adaptateur que j’ai emporté : trois accus pour les appareils photo qu’il faut recharger pendant quatre heures tous les jours, la batterie de l’Epson qui stocke les photos, mon téléphone portable et l’ordi portable de Sandrine qui nous évite de passer trop de temps sur Internet. Ca demande un minimum d’organisation, surtout dans les petits hôtels où il n’y a qu’une seule prise.
 
Appel de Khasro qui n’avait pas répondu à mon SMS il y a 10 jours mais se réveille maintenant que nous ne sommes plus à Erbil. Il y aurait urgence à discuter économie, mais j’ai l’autorisation de continuer ce que j’ai commencé avant de revenir… j’essaie de garder mon sérieux et je promets de rappeler à Erbil.
 
On a l’habitude avec les Kurdes : tout est toujours urgent et ils sont persuadés que si nous sommes dans les parages, ils ont tout le temps de terminer leurs petites affaires et de nous voir après, persuadés que nous allons tranquillement les attendre. Ils comprennent généralement après un temps plus ou moins long, ça dépend des cas : entre une semaine et quelques années !
 
Nous voulions retourner à Lalish qui mérite largement plus d’une heure de visite et faire quelques villages yézidis dans la foulée, mais le temps n’est toujours pas au rendez-vous. L’orage menace et le vent souffle.
 
On achète neuf cartes postales du Kurdistan (12.000 dinars : les seules que nous ayons vues jusqu’ici), puis demandons à l’hôtel des enveloppes blanches pas marquées «Kurdistan». Le courrier transitant par la Turquie, une telle mention heurterait à coup sûr la fameuse susceptibilité turque (qui se fout royalement de celle des autres) qui n’hésiterait pas à faire atterrir notre prose à la poubelle.
 
Oeufs kurdes

Oeufs kurdes

On récupère les fringues qu’on avait données à laver (32।150 dinars), avant de prendre un taxi pour la poste : ¾ d’heure de recherche pour arriver devant une porte fermée.

 
Pas grand-chose à faire aujourd’hui à cause du temps, donc on déjeune dans une pizzeria (pizza, eau, thé : 5.000 dinars pour deux), avant de se faire le bazar sans grande conviction : je suis tellement frustrée côté photos que je finis par photographier des œufs, sous l’œil ahuri des commerçants. 

Nous avons rendez-vous ce soir au Jiyan avec Rushan pour diner avec les intervenants d’une conférence organisée par l’Institut kurde. Parait que le grand hôtel est crade, se déglingue, que la bouffe est naze et que le resto ne sert pas d’alcool : ça promet, mais c’est dans la suite logique de la journée !

J’ai avancé dans mes recherches sur le prix des clopes. Je ne veux pas faire de la pub à Philip Morris, mais les Marlboro longues c’est 6.000 dinars le paquet quand elles sont importées de Turquie et 2.000 dinars si elles proviennent d’un duty free. Les courtes importées de Turquie c’est 5.000 dinars et on en trouve à 1.000 dinars, mais là je déconseille : l’emballage est identique avec des mentions en anglais et arabe (ou sorani ?), mais le tabac ne ressemble pas a l’original et même en manque c’est dégueu !

On retrouve Rushan au Jiyan : les nanas de la diaspora m’épatent. Toujours coiffées, maquillées, sapées comme pour aller au dernier cocktail branché et évidemment en talons (très pratiques pour la montagne), le tout quelques soient les circonstances, leur emploi du temps ou leurs activités. A côté, on a l’air de soixante huitardes égarées ayant enfin retrouvé le chemin pour rentrer de Katmandou !

Sandrine m’avait dit que Rushan voulait des femmes pour une expo en septembre. Déjà, ce n’était pas gagné : je veux bien prendre des femmes, mais elles sont mystérieusement beaucoup moins nombreuses que les hommes et les gosses. Bon, en fait, le thème initial étant les femmes dans le cinéma, elle a élargit aux femmes dans les médias. Là, je ne vois vraiment pas ce que je peux faire pour elle avec ce qu’on a programmé et le peu de temps dont on dispose, déjà que nous avons remis à plus tard la région de Suleymaniye et les soufis. Au mieux, je peux lui faire une expo de femmes en écumant mes albums Turquie et en y incluant quelques gamines.

Mgr Rabban al-Qas

Mgr Rabban al-Qas

Bonnes surprises pour le diner, Anna est là, même si elle se fera coincer en milieu de table, on aura au moins le temps de discuter un peu et d’échanger nos coordonnées.

Monseigneur Rabban est aussi présent et il a l’air super sympa. Je cafte immédiatement que le PDK m’a empêchée de le voir en 2005 à Amadiya. Il confirme : «Ils ont menti, j’étais là». Kendal préfère l’entraîner histoire de lui éviter de nouvelles révélations…

A table, le repas n’est pas si insipide que ce qu’on nous avait prédit, mais l’ambiance n’est pas top. Normal, rien qu’à voir l’alignement des bouteilles d’eau ! Parait que le resto ne sert pas d’alcool, mais quand il y a un défit à relever… Sandrine appelle le serveur qui nous débouche une bouteille de vin, puis une autre pour les suivants, puis une autre. En quelques secondes, l’eau se change en vin : les noces de Cana version Kurdistan 2007 !

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Amadiya, Amadiye, Amedi

Après le petit déj. Mar Patros voudrait qu’on reste encore un peu, mais nous ne pouvons pas nous éterniser. Son chauffeur (pas celui qu’on connaît) nous conduit jusqu’à un garage à taxis. 55 dollars pour Amadiya, puis 70.000 dinars : ils ne veulent pas prendre la route directe, mais passer par Duhok.

 

Le chauffeur ayant l’air perdu, on décide de retourner au Cham pour leur demander de nous trouver un taxi qui accepte de prendre la route la plus courte à un prix raisonnable. Mauvaise pioche ! Ils sont ravis de nous revoir et le patron appelle immédiatement un cousin qui peut pour conduire pour pas cher… 100 dollars ! Puis 100.000 dinars : il ne veut pas baisser prétextant que l’essence est hors de prix. Prétexte bidon, le litre est à 850 dinars (environ 0,50 €), mais chercher quelqu’un d’autre, c’est perdre encore pas mal de temps. 

Amadiya

Amadiya

Comme j’ai noté qu’ils étaient Yézidis, je suggère à Sandrine d’envoyer un SMS au Pir… et de faire savoir mine de rien à qui elle écrit. Le chauffeur, dont c’est bien le Pir, a l’air brusquement mal à l’aise et se range à ma dernière proposition : 85.000 dinars, ce qui est quand même bien plus cher que les taxis officiels, d’autant qu’il ne connaît pas la route, n’a pas l’air de comprendre les panneaux indicateurs, conduit comme un pied et que sa voiture est un véritable tas de ferraille !

Porte du Badinan - Amedi

Porte du Badinan - Amedi

A Amedi, nous allons déposer nos sacs au bureau PDK, puis chez un responsable qui nous envoie voir un historien et manger à Sulav : pas la peine de discuter que nous n’avons pas le temps et pas faim, il ne veut pas en démordre. 

Le fameux historien prétend qu’Amadiya est habitée depuis plus de 3.000 ans, parle d’Alexandre et des Mèdes, et nie farouchement que Zengi ait quelque chose à voir avec la ville et le nom qu’elle porte.  

Mausolée de Hussein Vali

Mausolée de Hussein Vali

A tout hasard, je lui demande s’il connaît le nom des architectes ou pour qui ont été bâtis les deux turbehs. Le premier serait celui de Rushan, fille d’Ismaïl Pacha (fonctionnaire ottoman en poste à Amadiya), le second celui du sultan Hussein Vali (1534 – 1576) prince du Badinan. 

Il tient à nous accompagner ; le PDK nous a prêté une voiture, un chauffeur, un peshmerga et une mitraillette. Nous commençons par l’emplacement d’un ancien temple de Mithra, puis par la seule porte de la ville qui existe encore. Je ne sais pas comment il s’y prend, mais il est continuellement dans mon champ et incapable visiblement de parler en marchant : pendant qu’il discute avec Sandrine, j’attends en plein soleil qu’il se taise et qu’elle puisse lui demander de se déplacer pour que je puisse photographier. 

Minaret de la mosquée d'Amadiyah

Minaret de la mosquée d'Amadiyah

Nous continuons par la mosquée qui aurait été bâtie à l’emplacement de temples zoroastrien et chrétien. Pour l’ancienne école coranique, enfin ce qui reste, il nous lâche enfin. Comme la ville est petite et que j’ai déjà fait, le tour photo complet est rapide. 

Nous avons prévu d’aller à Saladin avec un arrêt à Barzan pour photographier la tombe de Mustafa Barzani. Comme il y en a pour trois heures et qu’il sera trop tard pour les photos, nous nous renseignons sur le prix du seul et fameux motel crade : 80 $ la nuit et 120 $ pour le trajet : c’est vraiment de l’arnaque ! 

VillageoisBon, retour à Duhok pour 60.000 dinars, alors que le trajet inverse nous en a coûté 35.000.

Le Pir prévenu par Sandrine nous donne rendez-vous au centre yézidi et nous accompagne à un hôtel qu’il veut payer, ce que nous refusons énergiquement. Pas de problème par contre pour qu’il négocie pour nous, ce qu’il fait très bien d’ailleurs : 70 $ ramenés à 40 $ (54.000 dinars) pour un salon-cuisine et deux chambres doubles.Je commence à m’interroger sur le prix des clopes : 5.000 dinars le paquet à Duhok et Zakho, 2.000 dinars à Zakho encore et à Amadiya ?!?

Encore un attentat parait-il, cette fois a Zakho… les abrutis ont repris du poil de la bete !
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