Nusaybin – Sirnak

SMS a 8 h 30 du matin : « Je serai a l’hôtel dans 20 mn ». Sombre histoire de machine tombée (providentiellement) en panne et qui fait que sa présence n’est pas utile aujourd’hui au travail. Je fais semblant d’y croire, mais ce silence jusqu’a l’otogar est vraiment éprouvant… et ce crétin de dolmus qui n’en finit pas de prendre son temps pour partir !

 

Nusaybin/Cizre (environ 150 km, 5 millions, 1 h 20). Mes voisins me signalent un village chrétien détruit pres de Nusaybin : Der Maravg (Marine ?). Les questions fusent dans le dolmus : ils veulent tout savoir de mon parcours, ou je vais, pourquoi, comment… Tout le monde parle turc, ce qui est tout a fait inhabituel. J’ai l’explication quand mon principal interlocuteur, tres sympa, fait faire au dolmus un détour pour se faire déposer a sa caserne ! Militaire en civil et certainement pas un appelé. Intéressant qu’il trouve ma présence tout a fait normale et qu’il ait participé avec les autres a la recherche d’églises sur mon trajet, y compris celles détruites par l’armée !

 

Cizre (69.600 habitants au moment ou le panneau a été planté) est toujours aussi chaude et poussiéreuse. L’arrêt des dolmus pour Sirnak est pratiquement en face du Grand Hôtel Onsar : la derniere fois, un taxi nous a fait faire le tour de la ville, alors que nous n’avions qu’a traverser !

 

Cizre/Sirnak (45 km, 3 millions, environ une heure). Dans le village de Kasrik, il y a un pont qui a l’air ancien : dommage que je sois en dolmus.

 

Ancien village assyrien occupé par des gardiens de village, Sirnak est aujourd’hui une petite ville de montagne aux constructions relativement récentes (et de tres mauvais goût) et sans le moindre intérêt. Depuis le départ, il y a un silence inhabituel dans le dolmus, mais quand je demande a mon voisin s’il connait l’hôtel que je cherche, tout le monde s’en mêle : intimidés par l’extraterrestre ?

 

Le dolmus me dépose juste devant l’hôtel Ilkar : 20 millions avec le petit dej. Pas tres vieux, mais pas tres entretenu, côté propreté c’est tres moyen et la tête du directeur ne me revient pas, mais bon…

 

Dans le coin pas d’église, une mosquée (plus ancienne que les horreurs les plus visibles) qui de loin ne me dit rien, mais je suis la pour le mont Cudi (Djoudi) et aussi un peu parce que la derniere fois c’était yasak.

 

Cay bahçesi/lokanta devant le rival du mont Ararat : les 2 prétendent détenir l’arche de Noé (Nuh). En une 1/2 heure, aucun serveur n’ose m’approcher, alors que tout le monde me regarde comme une bête curieuse et sans me jeter la moindre cacahouette en plus, ce qui n’est franchement pas sympa, d’autant que j’ai zappé le petit dej et que je commence a avoir faim ! Sont crétins ici, l’accueil change radicalement de celui de Nusaybin !

Je change de cremerie pour aller dans un endroit un peu plus civilisé que j’ai repéré tout a l’heure : Diyarbakir salonu. La, ça se précipite avec de grands sourires et ça envoie un serveur me chercher un coca light a l’autre bout de la ville : poulet, salade, coca, nes avec du lait (le serveur repart en courses pour le lait) : 4 millions.

Je suis bien entourée : 2 keufs et un militaire ont une brusque envie de kebap kurde ! Ils sont plus nombreux ici qu’ailleurs, frontiere avec l’Irak et terrain de jeu PKK obligent…

Je monte sur le toit de l’hôtel qui est le bâtiment le plus haut du coin, mais le soleil ne se couche pas du bon côté, il y a un voile atmosphérique et les immeubles en contrebas gachent la vue pour les photos.

Le directeur me rejoint pour me demander d’un air mielleux si j’ai besoin de lui (?) et me rend la carte de mon hôtel a Istanbul qu’il a piqué dans mon passeport !

Même pas envie d’aller dans un internet-café, les gens d’ici ne me plaisent pas des masses. Je m’enferme a 6 h, je vais profiter de la soirée pour nettoyer mes appareils qui en ont plus que besoin !
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Nusaybin, suite

Réveil vaseux, je tiens a peine debout. J’espere que ça ira mieux apres 2 dolipranes et un café. J’attends que ça passe en consultant mes mails, mais ça va de moins en moins bien et je ne me sens pas vraiment le courage de porter 25 kg sous un soleil de plomb. Supporter des km dans un dolmus bondé ou un car a la clim assassine ne m’enchante pas beaucoup non plus. Finalement, quitte a être malade (ce qui arrive a chaque fois avec la chaleur et la clim), autant que ce soit ici.

 

Je préviens le réceptionniste que je reste finalement une nuit de plus et je retourne me coucher. Avec la fievre, je tombe de sommeil, mais impossible de dormir et encore moins de lire : autant aller végéter au salon.

 

Je ne reste pas longtemps seule. L’un des habitués me tend une gauloise : parait qu’on en trouve facilement en Irak et en Syrie. Comme je ne l’ai pas mordu, ça encourage les autres qui viennent s’installer un par un pour discuter, pendant qu’un peu plus loin un conférencier improvisé (inconnu au bataillon) m’invente une saga digne d’Indiana Jones version femelle et la raconte a qui veut l’entendre : parait que les keufs sont passés hier, ça aide a broder !

 

Mon voisin le plus proche, qui a voulu savoir mon âge, passe une bonne heure a s’exclamer incrédule a intervalles réguliers : « Otuz dokuz ! » (39), et ça finit par se propager dans toute la salle qui réalise que j’ai « tres légerement » plus de 25 ans. Ils me font même lever et tourner pour évaluer, mais ne veulent pas en convenir. Je tiens toujours a peine debout, mais je suis pliée de rire !

 

Selim qui m’a rebaptisée Berfin (a priori, ça doit vouloir dire perce-neige) m’emmene au resto d’a côté a peine arrivé. Il a l’air nerveux, tendu, malheureux et en même temps plein d’espoir. Je préfere le détromper tout de suite : je suis restée une journée de plus a cause de la fievre… Repas pénible. Il a du mal a parler et il lui faut plus d’une heure pour se reprendre un peu.

 

Le probleme avec eux, c’est qu’ils n’arrivent pas a se blinder au moins un minimum. Côté coeur, ils sont sans défense et chaque départ leur en fait revivre d’autres, plus anciens et irrémédiables.

 

Selim a (avait ?) un fils de 18 ans, un étudiant brillant parti faire des études de sociologie a Ankara. Il a disparu du jour au lendemain sans laisser la moindre trace : police, enrôlement dans la guérilla, mort, vivant ? Ca fait 7 ans que son pere ocille entre doute, chagrin et lueur d’espoir.

 

Rien n’est pire que l’incertitude et ici ces histoires sont monnaie courante… leur transfert sur moi (celle qui va partir) aussi, d’ou probablement le coup de massue quand ils réalisent qu’ils ne peuvent ni me retenir, ni me protéger : pas plus qu’ils n’ont pu le faire pour les leur disparus. Ils finissent par se rassurer un peu quand ils constatent qu’on peut partir et donner des nouvelles, et parfois même revenir…
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Nusaybin, Marine

A peine réveillée, mon guide d’hier m’appelle pour me prévenir qu’il m’attend dans le salon de l’hôtel. Le temps de prendre une douche et de descendre, il a encore disparu : ça commence a devenir zarbi cette manie !

Apres le petit dej, n’ayant donc plus de rendez-vous, je passe un coup de fil a Selim, ravi que je sois toujours la. On va faire un tour au barrage a quelques kilometres : pas tres grand, beaucoup moins impressionnant que celui de Keban par exemple. Des Kurdes nous arrêtent dans notre balade : ils tiennent absolument a ce que je partage leur pique-nique. Apres 3 refus, ça va plus vite d’accepter, d’autant qu’ils sont fermement décidés a ne pas comprendre !

Ils signalent a mon guide que le site de Marine dont on m’avait déja parlé n’est pas tres loin. Je dois normalement y aller cet aprem avec Suleyman qui doit m’attendre a mon hôtel. On récupere un copain en chemin et apres quelques recherches pour trouver la bonne route, on prend une piste de plusieurs kilometres sans croiser personne.

Au bout, il y a quand même quelques rares paysans qui vivent dans une solitude poussiereuse et etouffante. Cet ancien village arménien a dû être prospere si on en juge par ses nombreuses maisons en pierres blondes. Malheureusement, l’armée est passée par la il y a une 10e d’années et a tout détruit, y compris le monastere.

Les Kurdes s’étant visiblement passé le mot pour me faire grimper le plus haut possible, cette fois je ne me pose pas de question sur la façon de redescendre : je demande de l’aide, d’autant que même eux ont tendance a déraper.

Sur le chemin du retour, 2 gardiens de village, fusils en bandouliere, surveillent a cheval la récolte de coton, probablement pour le compte d’un grand proprietaire terrien.

Des dizaines de camions de compagnies pétrolieres vont en Irak pour se ravitailler en pétrole : un vrai défilé !

On fait un détour par Odabasi pour voir l’église orthodoxe St Abraham (Mor Abrohom). Elle a été bâtie il y a 35 ans et ne présente donc pas un intérêt particulier a part le fait d’exister.

Deux rouquins avec un accent belge pas possible (ici, ça fait tres exotique) m’expliquent qu’ils sont nés la. Partis en Belgique il y a 22 ans, c’est la premiere fois qu’ils reviennent au pays. Ils ont fait le tour de la plupart des églises de la région et sont effarés : « Ils ont pratiquement tout détruit ! ». J’ai tres peu de temps pour discuter avec eux (ils sont araméens et parlent leur langue maternelle) avant que mes 2 Kurdes ne m’enlevent : ils viennent brusquement de se souvenir qu’ils ont un truc urgent a faire… ailleurs !

Avant de rentrer, on fait une halte pour faire laver la voiture qui est couverte de poussiere rouge. J’en profite pour aller voir de plus pres un champ de coton juste a côté. Le propriétaire vient me voir (en me répétant toute les 30 secondes que je suis çok güzel), tres fier de son exploitation et de sa grande maison qu’il me désigne un peu plus loin. Comme je lui fait remarquer que la culture du coton est particulierement difficile, il me fait une démonstration de cueillette. C’est vrai qu’avec l’habitude c’est tres rapide, mais courbé en 2 toute une journée sur des milliers de plants et sous un soleil de plomb… Je repars avec le fruit de sa récolte improvisée…

On termine la soirée par un pique-nique chez un ami qui s’étonne : on a eu de la chance, il y a tres peu de temps c’est l’armée qui nous aurait accueillis a Marine… et difficile de faire croire au hasard !

J’ai fini par localiser Hasana (pas sur les cartes) qui doit se situer entre Cizre et Silopi. Le village a été détruit et il est plus que fort probable que l’église ait subi le même sort. Pas vraiment nécessaire donc de faire le détour, des ruines j’en ai déja plein mes albums ! Et puis les Kurdes ne veulent pas que j’aille a Silopi : le PKK continue ses conneries…

Selim qui m’attendait pour me dire au revoir précipite les adieux : il a les larmes aux yeux parce qu’on ne va plus se voir ! Avec eux, les départs me filent toujours le bourdon ! Qu’ils aient 20 ou 60 ans, même avec tout ce qu’ils ont vécu, il leur suffit de partager quelques heures pour qu’un départ se transforme en drame déchirant.

Vers minuit, SMS : « Dors-tu ? Je n’ai pas sommeil ». Ben oui, enfin presque, je suis completement HS ! 2e message : un simple « bonne nuit » auquel je ne réponds pas, avec le sentiment de m’être encore une fois transformée en bourreau !

… Je garderai de Nusaybin la Chaleureuse un souvenir particulierement émouvant (je sais, je radote…).
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Nusaybin, Kalecik

L’église syriaque de Mar Yacub est dans une rue a côté de l’hôtel. Yacub (St Jacques le Grand) a été le représentant de l’église d’Orient au Concile de Nicée en 325, date de la construction de l’église.

La tombe du saint est dans une crypte, un peu endommagée pendant la guerre (laquelle ?).

A Nusaybin même, il n’y a pas plus d’une 20e de Syriaques, la plupart vivant dans les villages.

Il y a des fouilles actuellement qui ont l’air d’être fructueuses dans la cour et à l’intérieur de l’église. Beaucoup de vestiges de l’époque romaine et l’un des responsables me parle de la Perse et du culte de Mithra, mais la, je n’ai pas compris tous les verbes.

Dans les environs, il y a au moins 3 monasteres ou églises importantes : Mar Yuhanna, Mar Evgin et Der çepte. Il y a également un site (Dara) avec des vestiges perses, byzantins et syriaques.

Un photographe kurde (athée) me montre quelques une de ses réalisations dont certaines sont tres réussies. Quelques sujets intéressants sur les religions comme cette photo réunissant 3 femmes : musulmane, yézidie et chrétienne.

Il passe chez lui pour prendre son matériel et on va faire un tour a Kalecik (petit chateau). C’est une ancienne forteresse kurde (qui daterait de l’époque romaine) sur laquelle un village a été bâti il y a 150 ans.

Kalecik Turquie

Kalecik

Petit probleme : les Kurdes sont de vraies chevres et s’arrangent généralement pour se percher le plus haut possible. La, le chateau est au sommet d’une montagne (je préfere éviter de regarder dans les virages, le chemin n’étant absolument pas conçu pour une voiture), le village sur le chateau, et mon guide tient a me faire monter sur le toit de la plus haute maison par une échelle plus que sommaire. Il a pris mon matériel en plus du sien pour me faciliter la tache, mais je ne vois absolument pas comment redescendre de mon perchoir !

 

Ane - Kalecik

Ane – Kalecik

Ca le fait bien évidemment marrer (moi, beaucoup moins) vu qu’il n’a pas la moindre idée de ce que peut être le vertige. Enfin bref, j’ai quand même réussi a descendre (sais pas par quel miracle) et a prendre quelques photos qui devraient être sympas des villageois (ils sont une 15e) et de leur village.

Mon guide me raccompagne a l’hôtel et me donne rendez-vous a 7 h, puis vient finalement me prévenir a l’internet café que ce sera pour 10 h (pas revu !?).

Il n’y a pas beaucoup de constructions anciennes ici, la ville ayant beaucoup subi, tout a été reconstruit au fur et a mesure. L’armée est d’ailleurs toujours présente (on la voit parfois en ville), même si elle est beaucoup plus discrete qu’il y a 2 ans dans la plupart des villes kurdes.

En sortant de la lokanta (kebap, salade, eau, soda, thé : 4,5 millions), il y a plus d’une centaine de Kurdes assis devant 2 écrans de télé en plein air et qui hurlent régulierement. Tous les supporters de foot se ressemblent, sauf que la, ils n’ont pas une biere a la main ! Si ça intéresse quelqu’un, c’est Fenerbahçe qui a gagné (contre Malatyaspor).

Je prends le frais devant l’hôtel avant de monter dans ma chambre (survivance de l’état d’urgence, ici tout ferme tôt) quand Selim vient se présenter : photographe a ses heures (décidément, c’est la journée), il me montre les dernieres vues de Hasankeyf qu’il a prises avec son numérique (ici, on dit digital). On va faire un tour dans un jardin proche qui me rappelle beaucoup la Syrie, et apres les échanges d’usage (il est kurde mais également d’origine arménienne par sa mere et m’a généreusement attribué 25 ans), on aborde la politique.

On a les mêmes opinions, a savoir que le PKK/mafia fait tout pour que la situation se dégrade (a son profit) et que les meilleurs moyens de s’en débarasser, c’est de revoir le systeme éducatif, de développer l’activité économique et de lutter contre la corruption. Comme beaucoup, il ne se fait pas d’illusion sur les intérêts réels des soutiens européens du parti, y compris les « généreux amis des Kurdes » habituels.

En rentrant, on passe devant le bureau local du Dehap. Il veut mon avis et est ravi de constater qu’a part de rares exceptions, je les prends pour des nazes. Lui non plus n’a pas digéré la fermeture du Hadep…
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Mardin, fin

Mardin/Nusaybin : 55 km, 1 h, 3 millions.

La compagnie Mardin Seyahat est a côté du Bilen : plus simple d’y transporter les bagages que de prendre un dolmus. En théorie, ils ont 3 départ le matin : 8 h 30, 9 h 30 et 11 h. Comme il y a un internet-café juste a côté, celui de 11 h me convient tres bien.

En l’attendant, l’un des employés m’emprunte mon dico pour me dire que je suis douce (???) et pour me demander les renseignements habituels : âge (il croit que je blaque), situation matrimoniale… Quand il s’aperçoit qu’il aurait pu me parler en turc, il passe a plus complexe et veut savoir si un mariage blanc lui permettrait d’obtenir un visa pour la France : peu de chances, d’autant que les candidates aux embrouilles ne doivent pas se bousculer !

Il m’indique que le papillon de ma montre (Swatch) est kurde et DEHAP. Je rectifie : pas DEHAP, HADEP ! La, il sont tous sciés puis contents qu’une française s’intéresse a leur sort. Il veulent savoir si je pense que le HADEP c’était bien : visiblement, il y a des regrets !

Beaucoup trop de petits cireurs de chaussures proposent leurs services. Dans la région, le travail des gosses, parfois tres jeunes, est une véritable plaie.
Finalement, le dolmus est un car en provenance d’Istanbul : 1 h 15 de retard.

Premiers barbelés a 30 km de Nusaybin le long de la frontiere syrienne, mais peu de militaires par rapport a 2002. Jusqu’ici, aucun contrôle, les seuls uniformes avec qui j’ai été en contact faisaient partie de la police touristique et proposaient des infos pour la visite des sites.

Par contre dans le coin, la plupart des rivieres sont asséchées, leur cours ayant été détourné pour alimenter un barrage qui irrigue les champs de coton. Seuls restent leurs lits vides et les ponts qui les enjambaient.

A Nusaybin (74.100 personne selon le panneau, 80.000 selon une source kurde), il n’y a pas de taxi officiel avec compteur. Le service est assuré par des voitures particulieres en collaboration avec les agences. 5 millions pour aller au Bulvar oteli. C’est un peu cher pour la distance, mais ne connaissant pas la ville et avec les sacs, je n’ai pas vraiment le choix.

L’hôtel (15 millions) n’est pas tout jeune et rappelle ceux de Syrie. C’est propre, il y a de l’eau chaude et la clim : avec la chaleur qu’il fait ici, ça peut servir.

Le réceptionniste essaie (mal) de cacher sa stupeur de me voir débarquer. Il me félicite pour mon turc : lui, je le comprends relativement bien, mais je dois faire répéter plusieurs fois certains autres dont l’accent me pose un probleme. Pour que ce soit plus clair, il faut commencer par remplacer les « Woueu » par des « V », ça prend un peu de temps !
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Mardin

La kirklar kilisesi est également syriaque, mais orthodoxe : beaux bâtiments dans le style de la ville.

 

 

 

 

 

La Zinciriye Sultan Isa medresesi serait de l’époque artoukide (1.385) : belle porte notamment, mais impossible a photographier correctement a cause de sa hauteur. L’école, perchée sur les hauteurs de la ville donne sur la plaine.

 

Un tour comme d’hab a l’ulu cami (1199), surtout pour son minaret : l’intérieur est trop sombre sans flash pour les photos.

 

Derniere visite pour la vieille ville : l’actuel immeuble des PTT, ancienne demeure d’un patriarche syriaque qui date de 1890 (la demeure, pas le patriarche). Décidément, Mardin cache une foule de trésors ! Il faudra que je l’explore plus une prochaine fois et que je jette un coup d’oeil a la mosquée Sehidiye (Chehidiye) dont le minaret se dresse, dominant la plaine. Contrairement a 2002, les champs sont cultivés et s’étendent a perte de vue.

 

Quand les gosses qui me demandent d’ou je viens ne comprennent pas la réponse (la France n’est pas leur principale préoccupation), je leur précise que je viens du pays de Zidane. La, ça fait toujours tilt !

 

Devant le monastere – prix A/R négocié avec le patron du chauffeur de taxi sur les conseils d’un policier touristique : 15 millions (on s’est fait arnaquées en 2002 !) – il y a maintenant une petite boutique souvenirs-buvette. La visite est beaucoup plus rapide que la derniere fois et a part l’info qu’il y a une 50e de personnes qui y vivent, rien de neuf.

 

Nat est partie a 17 h 30 et avec une moyenne de 4 h de sommeil par jour sur la semaine, pas envie de trainer. 3 h 30 d’internet-café (payées 3 h) ou je dois lutter pour garder les yeux ouverts… mes posts doivent être bourrés de fautes !

 

Passage au bakkal pour me ravitailler en eau et en clopes (le mec me donne des bonbons !) et dîner léger sur la terrasse du Bilen. Brochette de poulet, salade, cola, nes : 10 millions. C’est presque 2 fois plus cher qu’ailleurs, mais je suis completement HS !
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