Coincé
entre les remparts terrestres à l'Ouest, la Corne d'Or au Nord et la
mer de Marmara au Sud, Fatih ne manque pas d'intérêts touristiques
majeurs, principalement dans les quartiers du
Fener, du
Balat et de
Samatya qui sont restés les plus typiques.
Ayvansaray
Ayvansaray est situé tout à fait à
l’extrême Nord de la mairie de Fatih, coincé entre les remparts
de Théodose, la Corne d’Or et le quartier du
Balat. Le site
du palais byzantin des Blachernes couvre tout le quartier
principalement peuplé aujourd’hui par des Gitans chrétiens ou alévis.
Balat
Le Balat est un quartier voisin du Fener
qui compte beaucoup de synagogues. C'était en effet un
quartier juif jusque dans les années 1940, avant que les
Anatoliens remplacent la population d'origine.
L’UNESCO et l’Union européenne participeraient avec la mairie de Fatih
à un projet
de réhabilitation du quartier.
Çarşamba
Entre le Fener et Fatih, c’est le quartier le plus religieux de la
ville et il n’est pas rare d'y voir des femmes habillées en
noir ou des hommes barbus enturbannés. Le musée Fetihye et un
couvent de derviches tourneurs en sont les principaux centres d'intérêt.
Edirnekapı
Le quartier couvre
la 6e colline et abrite le musée Kariye (Saint-Sauveur
stin Chôra) et ses fameuses mosaïques byzantines, les plus
belles d’Istamboul.
A côté de la
Porte d'Andrinople (Edirnekapi), la belle et grande
mosquée de la sultane Mihrama, édifiée par Sinan, orne la place de ses
imposantes coupoles.
On trouve aussi plusieurs
petites églises orthodoxes et une
citerne byzantine.
Fatih
La mairie de Fatih a aussi son quartier
du même nom qui s’étend sur la 4e
colline autour de la mosquée du Conquérant, l'un des
atouts majeurs du lieu.
Fener
Phanar
Ce quartier historique est situé
de part et d'autre de l'axe
Unkapanı-Eyüp
et limité d'un côté par Cibali, de l'autre par le Balat, et au Sud par la
Corne d'Or.
"Rum"
(Romain) indiquait aux XIIe et XIIIe siècles le territoire et les populations
de l'Asie Mineure. Après le XIVe siècle, ce nom commença à être utilisé pour désigner seulement les
populations grecque orthodoxe et turque chrétienne orthodoxe de l'Etat
ottoman.
Après la conquête de
Constantinople par les Turcs, le
Sultan Mehmet II encouragea l'installation des Rum (Grecs) à Istanbul, venus d'Asie Mineure
et de Thrace et qui donnèrent les noms de leurs propres domaines aux
quartiers où ils s'installèrent. De même, les familles
aristocratiques de Byzance ayant émigré dans les îles de la mer Egée,
dans le Péloponèse et autres régions de l'Europe du Sud, furent
autorisées à revenir s'installer à Istanbul. Yennadios Solarius (Genedos)
fut élu Patriarche de cette communauté et
l'Eglise Orthodoxe, qui avait auparavant subi l'invasion des
latins, fut sauvée et renforcée.
En 1603 le Patriarcat s'installe définitivement
à Fener où environ 3 % des habitants sont les descendants des plus
nobles familles de l'ancien Empire Byzantin. Ce sont des Grecs
aristocrates de Morée, Thassos, Samatros et Izmir que les Européens
(Génois surtout) appellent les "Phanariotes". En effet le nom de
Phanar (Fener) date de l'époque byzantine, lorsqu’un seul phare
indiquant ce port de la Corne d'Or se trouvait sur une petite tour de
la muraille.
Les demeures seigneuriales laissées par les
ambassadeurs des pays étrangers sont occupées par cette nouvelle
société grecque.
Le Grand Patriarche de Jérusalem et le Grand Saint du Sinaï
avaient aussi leur siège à Fener.
Les Sultans ottomans désignèrent comme
gouverneurs des territoires acquis (Moldavie, Valaquie), des
Phanariotes d'origine byzantine. Ces derniers ont ensuite été remplacés
par les
Juifs et les
Arméniens comme interprètes officiels de l'Etat. Parmi eux
beaucoup de personnalités comme Mavrocordato ou Spatharis qui
obtinrent des grades supérieurs auprès du gouvernement de l'Empire.
De nos jours, la population du
quartier est d’origine rurale et très modeste, les anciens habitants
ayant préféré des quartiers plus modernes à l’extérieur des remparts. De
vrais villages se sont reconstitués au Fener et dans les
quartiers voisins donnant une touche joyeuse et colorée à la Corne
d’Or. Ces populations apportent une diversité supplémentaire à
la ville.
Outre les maisons en pierre, le paysage du Fener
est marqué par l’imposant lycée grec qui domine le quartier. Un peu
partout on y trouve des
églises grecques,
arméniennes ou
bulgares, dont certaines remontent a l’époque byzantine, et le Patriarche de
l’Eglise orthodoxe et de la Nouvelle-Rome y à son siège.
Zeyrek
Zeyrek est
en bordure du boulevard Atatürk qui traverse, en changeant
de nom, toute la vieille ville, de la
mer de Marmara à la place du Taksim. Ce petit
quartier est vraiment charmant et compte quelques beaux
exemples d'art
byzantin.
Galerie photo
Istanbul
Turquie
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En
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Istanbul Guide
© Photos
Roxane photo
- Textes
Rinaldo Tomaselli
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